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Quels sont les signes qu'une relation ne fonctionne plus ?

La situation qui mène directement à la rupture dans le couple est la suivante :

Lorsque la personne A pense être la gentille qui fait tout comme il faut et qu’elle attend que la personne B le reconnaisse.

Et que la personne B se prend pour la victime et qu’elle attend que la personne A le reconnaisse.

Alors s'enclenche un cycle infernal qui mène directement à la rupture. 

 

Elles sont prises au piège d’une relation dans laquelle elles essayent d’obtenir ce que leurs parents ne leur ont jamais donné : du crédit et de l’attention. 

Cette situation est particulièrement bloquante parce qu'elle repose sur deux personnalités renfermées dans leur besoin d'avoir raison + conviction d'être "la bonne personne". 

 

La première définit "bonne personne" comme la gentille. Celle qui fait tout, qui est toujours présente, qui agit pour faire en sorte que ça fonctionne. Il y a une sensation que "sans moi cette maison ne tournerait pas". Elle "fait" parce qu'elle est convaincue de savoir faire, d'avoir la bonne méthode, la solution. Elle pense que sa compétence la rend "bonne" et "gentille" au sein du couple.

 

La seconde définit "bonne personne" comme personne "qui souffre à cause de l'autre", qui est victime des agissement de l'autre.  Elle va agir dans le but de se faire aimer, d'avoir l'attention et l'approbation de l'autre, elle fait pour être aimée. Elle fait plaisir pour être aimée. 

 

La première va souffrir car elle ne comprend pas qu'en étant “dans son droit et légitime d’être la bonne personne” ça ne fonctionne pas. 

 

La seconde ne comprend pas qu'en “donnant autant” elle ne soit pas mieux remerciée.

 

En fait, ce sont deux enfants dont les parents ont royalement nié leurs émotions et qui vont passer leur vie à attendre de leur partenaire qu’il fasse le contraire. 

Les parents de la première n'ont jamais reconnu le bienfondé de ses actions.

Les parents de la seconde n'ont jamais montré d'amour malgré les efforts de l'enfant.

 

La solution ? 

Le besoin d'entendre de la part des gens que vous aimez que vous êtes quelqu'un de bien est légitime. Néanmoins c'est une attente démesurée car, cette personne ne vous dira cela que si vous-même vous en êtes convaincu. Or, si vous attendez cette validation de la part de l'autre c'est que finalement vous n'êtes pas si sûr que cela de vous. 

CQFD.

 

Acceptez que vous n'êtes ni le gentil, ni le méchant, ni la victime, ni le bourreau : vous souffrez et dans votre souffrance vous êtes tout ça à la fois.

Et c'est ok.

 

Le seul moyen d'en sortir c'est d'arrêter de souffrir.

Pour arrêter de souffrir il est nécessaire d'apprendre à prendre soin de ce petit enfant à l'intérieur de vous qui a tellement besoin de douceur, de tendresse, de reconnaissance, de confiance et d'amour.

Ça vous paraît tarte à la crème ?

Peut-être... mais c'est peut-être mieux que la marre de souffrance et de lutte dans laquelle vous vous noyez aujourd'hui non?

 

Pour tout vous dire, dans cette histoire j'ai été la gentille... j'étais bouffie par l'orgueil de ma pseudo gentillesse.

En fait j'étais dure, rigide, et en grosse dépendance affective.

J'étais terrifiée à l'idée que mon chéri me quitte, terrifiée à l'idée de devenir la méchante et d'être punie. J'étais pseudo gentille dans le paraitre mais pas dans l'être.

 

Être vraiment gentil c'est savoir être d'une douceur extrême avec soi, face à ses défauts et ses incompétences, s'aimer tellement que l'on n'a plus peur de ce que l'autre peut voir ou penser. On se pardonne d'être humaine, ce qui permet de pardonner à l'autre d'avoir ses failles aussi.

 

Comme il n'y a plus de lutte, il n'y a plus de tensions, plus de violence, plus de dispute.

Finalement c'est bon la tarte à la crème, non ?